Quelques chiffresLe village thermal

440

Mètres

Altitude de la station

6000

Curistes

Fréquentation annuelle de la station

900

Personnes

Capacité journalière des thermes

200

Mètres

Profondeur à laquelle l'eau est puisée

61°

Celsius

Température de l’eau à sa source

10000

Ans

Temps de trajet d'une goutte entre les glaciers de La Lauzière, où elle s'infiltre, et la source de La Léchère-les-Bains

Un environnement calme,Naturel et préservé

Profitez de la quiétude du grand parc thermal et découvrez, au fil d’une exposition à ciel ouvert, l’histoire de la station thermale La Léchère. Prenez un grand bol d’air sur l’une des jolies balades douces, le long d’une rivière, au cœur d’un bois, et appréciez les paysages saison après saison. Si vous vous sentez le pied montagnard, pourquoi ne pas prendre de la hauteur et partir à la découverte des richesses du patrimoine et de rencontres humaines authentiques ?

Histoires & anecdotesUn passé source de bien-être

L'apparitionDe la source

Depuis des siècles, la vallée d’Aigueblanche abrite agriculture, élevage et commerce. L’apparition de la source thermale, quant à elle, est relativement tardive et aussi inattendue que brutale. Un après-midi de mai 1859, un paysan de Doucy est surpris par un bruit assourdissant, puissant et profond comme celui d’une cascade ou d’une avalanche. Le même soir, les rives de l’Isère s’effondrent, transformant une vaste prairie en deux étangs d’eau tiède. Ce phénomène étrange surprend d’autant plus qu’au fil des mois, la température de l’étang principal reste très élevée, même lors des hivers les plus rigoureux. Encore ignorants des vertus de ces eaux, les paysans du coin prennent néanmoins l’habitude d’y tremper leurs jambes pour les soulager après une journée de travail et les bûcherons y font cicatriser leurs plaies. Les premières analyses scientifiques sont menées en 1889 et révèlent les propriétés thérapeutiques de la source. Faute de promoteur, le premier établissement de bains n’est construit qu’en 1897, donnant véritablement à La Léchère sa vocation thermale.

Plus de 120 ansDe thermalisme

La station est devenue un complexe thermal et hôtelier effervescent. Elle a vu passer écrivains, comédiens et sportifs illustres, mais aussi les familles royales belge et suédoise, venues y faire une cure de jouvence. Elle se développe véritablement dès 1925, sous l’impulsion de la famille Stern, qui cède au charme du domaine et achète les terrains et la source. Peu de temps après, le bâtiment actuel, de style mauresque, est inauguré. Le majestueux hôtel Radiana est édifié en 1930. Après la guerre et la réquisition des hôtels par le Régime de Vichy, la famille Stern poursuit le développement de la station, jusqu’à son rachat par le District du bassin d’Aigueblanche en 1985. Les techniques et équipements médicaux, supervisés depuis près d’un siècle par d’éminents médecins et chercheurs, ne cessent eux aussi d’évoluer pour s’adapter aux progrès scientifiques et technologiques.

Un passéIndustriel

Si les emplois offerts par la station thermale sont essentiellement féminins, les hommes ne sont pas désœuvrés à La Léchère. En 1897, l’une des premières usines chimiques de France y voit le jour : la Société des carbures métalliques. Des fours et cheminées s’élèvent et des quartiers ouvriers naissent. Deux autres usines sont implantées sur le territoire, profitant de la présence d’une voie ferrée et de ressources hydroélectriques abondantes. Elles embauchent des ouvriers-paysans locaux et des travailleurs venus de toute l’Europe. Elles produisent aujourd’hui des matériaux utilisés dans la sidérurgie, l’électrométallurgie, le nucléaire, l’automobile, et même pour l’énergie solaire !

La sécurité socialeEt la démocratisation de la cure thermale

Né à Notre-Dame de Briançon en 1901, Ambroise Croizat est le fils d’un des premiers syndicalistes de Tarentaise, manœuvre à la Société des carbures métalliques. Engagé très tôt à la CGT, puis au PCF, il devient l’un des artisans du Front populaire. Parmi d’autres combats qui portent encore leurs fruits aujourd’hui, son grand chantier est celui du système de protection sociale : assurance maladie, système de retraite, allocations familiales, médecine du travail, etc. autant d’avancées qui contribuent indirectement à développer le thermalisme et à en faire une activité moins élitiste.

La léchère au coeurDes XVIe jeux olympiques d'hiver

Lors des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville, en 1992, La Léchère héberge le centre principal de presse écrite. Véritable centre de gravité de l’espace olympique entre Val d’Isère et les Saisies, l’emplacement est particulièrement bien desservi. Sur 17 000 m², la plus grande salle de rédaction du monde abrite 2 500 journalistes et photographes de tous pays. Elle se compose d’une salle de presse, d’une salle de conférence et d’un laboratoire pour les agences photo. On y installe des centaines d’ordinateurs et des écrans géants qui retransmettent les performances des quelques 2 152 athlètes engagés et les 110 remises de médailles. Après le départ de la flamme olympique, il s’agit de reconvertir habilement le site. Le « Village 92 » se transforme et offre un visage commercial et culturel : hôtel, résidence, pharmacie, médiathèque, salle de spectacles et gymnase deviennent des lieux incontournables pour les habitants et les curistes.